Femmes en force au 46e Festival du court métrage de Clermont-Ferrand avec les programmes « Insoumises », « EuroVisions », « Court d’histoire » , une carte blanche à l’école Kourtrajmé et les 40 ans de l’Agence du court métrage  (2

Malgré des tensions économiques exacerbées l’an dernier par une baisse brutale du soutien de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, qui ont contraint les organisateurs à réduire un peu leurs ambitions cette année, le Festival du court métrage de Clermont-Ferrand transforme à nouveau la capitale auvergnate en capitale mondiale du film court. L’attraction du rendez-vous clermontois se vérifie encore par le nombre record de films du monde entier inscrits (plus de 9000 !) qui irriguent les trois compétitions de la manifestation (compétition nationale, compétition internationale et compétition Labo). Cette édition 2024 sera placée sous le signe des femmes devant et derrière la caméra, ce dont témoigne en premier lieu la rétrospective thématique « Insoumises » au sein de laquelle on retrouve par exemple l’iconique Y’a qu’à pas baiser ! de Carole Roussopoulos, Maman(s) de Maïmouna Doucouré, Kleptomami de Pola Beck, Olla d’Ariane Labed ou L’Amérique de la femme de Blandine Lenoir. Sous l’intitulé « EuroVisions », le traditionnel panorama géographique annuel revisitera de son côté dix ans de création par des réalisatrices du vieux continent comme la cinéaste d’animation irlandaise Carol Freeman (The Bird & the Whale), la Suédoise Julia Thelin (Sorry Not Sorry) ou l’Espagnole Irene Moray (Bad Lesbian). Plusieurs autres programmes du 46e festival sont au diapason de la thématique féministe, par exemple la séance Bloody Girls qui affirme un cinéma de genre genré, la carte blanche à l’école Kourtrajmé autour de réalisatrices émergentes ou encore le traditionnel « Court d’histoire » qui portera cette année sur la lutte des ouvrières de LIP à Besançon dans les années 70. Quinze ans après sa disparition, on retrouvera à nouveau au générique de cette séance la réalisatrice suisse Carole Roussopoulos qui a chroniqué ce combat illustré par deux films réalisés à trois ans d’intervalle (Monique – Lip en 1973 et Christiane et Monique Lip V en 1976) et qu’éclairera une conférence de l’historienne Hélène Fléckinger. Pour la séance des 40 ans de l’Agence du court métrage, fêtés dans de nombreux festivals de France depuis un an et dont l’étape à Clermont sera la conclusion, même tonalité féminine avec notamment La Remouleuse d’Alain Cavalier et Mademoiselle Kiki ou les Montparnos d’Amélie Harrault. Plusieurs autres séances spéciales sont à nouveau prévues (Decibels !, Polars, Regards d’Afrique, Popup…) sans oublier de nombreuses propositions pour le jeune public. Enfin, le Marché du film court accueillera stands et rencontres pour les milliers de professionnels attendus. A noter, parmi les nombreux rendez-vous professionnels, la rencontre qu’organise Carrefour des Festivals le mercredi 7 février à 16h salle Gripel de la Maison de la culture : « Etat d’urgence économique et social des festivals de cinéma : perspectives et moyens » (accès libre).

AL/02/24

2 – 10 février 2024
46e Festival International du Court Métrage de Clermont-Ferrand
Sauve qui peut le court métrage
La Jetée
6, place Michel-de-L’Hospital
63058 Clermont-Ferrand Cedex 1
Tél : 04 73 91 65 73 
e-mail : info@clermont-filmfest.com
www.clermont-filmfest.com