Le Festival international du court métrage transforme chaque début d’année la ville en capitale mondiale des films courts. On retrouvera au cœur de la 47e édition de la manifestation les quatre compétitions qui prennent le pouls de la création contemporaine (compétition nationale, compétition internationale, compétition Labo et compétition XR concoctées à partir de plusieurs milliers de films inscrits). Parallèlement, cette édition 2025 multiplie les propositions hors-compétition, à commencer par une célébration de la vitalité de la production libanaise ces vingt dernières années. Alors que le pays du Cèdre est, comme trop souvent, en proie à des drames et tensions qui mettent à l’épreuve sa résilience exceptionnelle, cette traversée du cinéma libanais comprendra une vingtaine de films répartis en quatre programmes. Une dizaine de titres sont inédits à Clermont quand une dizaine d’autres ont déjà marqué l’histoire du festival, signés par exemple Dania Bdeir (Warsha) ou bien sûr du prolifique Wissam Charaf (Et si le soleil plongeait dans l’océan des nues, prix spécial du jury l’an dernier). En complément de ce panorama, Le Liban sera aussi à l’honneur à travers un des programmes Collections consacré à Jocelyne Saab. Six ans après son décès ce sera l’occasion de voir ou revoir trois films de la journaliste et réalisatrice, dont Beyrouth ma ville, extraits d’un programme de restauration de son œuvre par l’association Jocelyne Saab. A noter aussi un programme Decibels ! consacré à des artistes libanais et qui rappelle que Beyrouth est aussi une capitale musicale. Entre musique et bruit la nuance est parfois ténue et la rétrospective thématique de cette édition sera consacrée au son sous toutes ses formes en une trentaine de films. Quant au traditionnel « Court d’histoire » il portera, à l’occasion du 50e anniversaire de la révolution des œillets en compagnie de l’historien Mickaël Robert-Gonçalves, sur l’héritage cinématographique de cet évènement sur la production portugaise au mi-temps des années 70,. Plusieurs séances spéciales sont prévue, dont la carte blanche aux Film Norfolk après leur prix Procirep, qui sera l’occasion de revoir une poignée de classiques produits depuis une quinzaine d’années (J’aurais pu être une pute de Baya Kasmi, Le Repas dominical de Céline Devaux…). Enfin, le Marché du film court accueillera stands et rencontres pour les centaines de professionnels présents. A noter aussi, le 5 mars à 16h à la Comédie, un temps d’échanges de l’association Carrefour des Festivals, consacré à deux gros sujets d’actualité : la signature tant attendue d’une convention collective pour les festivals de cinéma et audiovisuel et la crise des financements de collectivités territoriales qui frappe de plein fouet de nombreuses manifestations cinématographiques sur tout le territoire.