Parallèlement à son habituelle compétition internationale d’une quinzaine de documentaires, la 16e édition du festival Filmer le travail de Poitiers a concocté de nombreuses propositions, au premier rang desquelles une rétrospective thématique transversale sur la représentation à l’écran du travail artistique. Ce vaste ensemble sera par exemple l’occasion de voir ou revoir Oncle Yanco d’Agnès Varda, Un jour Pina a demandé de Chantal Akerman, Festival Panafricain de William Klein, Van Gogh de Maurice Pialat ou encore deux film importants sur des jazzmen : Passing Through de Larry Clark sur Eddie Warmack et Rewind and Play d’Alain Gomis sur des images d’archives de Thelonious Monk. Les démarches de deux artistes disparus seront particulièrement à l’honneur cette année. D’une part Delphine Seyrig, qui fera l’objet d’une conférence en complément d’une copie restaurée d’Aloïse de Liliane de Kermadec, dans laquelle Seyrig joue une artiste peintre suisse occultée, et du film Maso et Miso signé des Insoumuses, collectif féministe dont Seyrig était un pilier. D’autre part Med Hondo, grande figure décoloniale qui a œuvré pour un cinéma africain libre et indépendant, avec Sarraounia et West Indies, les négres marrons de la liberté que complètera une conférence s’appuyant sur le making of de ce dernier titre.