Alors qu’il s’agit d’une manifestation pionnière sur une question d’un actualité brulante, celle de la place des femmes dans le cinéma, le Festival international de films de femmes de Créteil est aujourd’hui très fragilisé, notamment par le désengagement du département du Val-de-Marne. Pour autant, la 47e édition garde le cap, par exemple en rendant hommage dès sa soirée d’ouverture à la pionnière tchèque Věra Chytilová. Fidèle du festival, la réalisatrice allemande Margarethe von Trotta est attendue pour une avant-première avec ARTE de Ingeborg Bachmann, inspiré de la vie de la poétesse et romancière allemande qu’interprète Vicky Krieps. Après Agnès Jaoui et Léa Drucker, c’est au tour d’Isabelle Carré de se prêter cette année au jeu de l’autoportrait. La comédienne rencontrera le public le 5 avril et présentera deux titres de sa filmographie : La Dérive des continents de Lionel Baier et La Fille d’un grand amour d’Agnès de Sacy. Comme chaque année, les compétitions (longs métrage de fiction, longs métrages documentaires et courts métrages) constitueront le cœur battant d’un festival dont l’édition est resserrée six jours à la Maison des Arts de Créteil avant de se poursuivre aux Cinémas du Palais et à La Lucarne. A noter également une table ronde placée sous l’intitulé « Humour et paroles des femmes : une libération créative », avec notamment la dessinatrice Chantal Montellier, pionnière d’une BD féministe, engagée et satirique.