Avec au menu Chaplin, Naruse, Kubrick, Lynch, des titres rares et Quentin Tarantino célébrant George Sherman, florilège de restaurations inédites et de documentaires sur le cinéma à Cannes Classics, volet patrimonial du Festival de Cannes (13 – 24 mai 2025)

Si les différentes propositions du Festival de Cannes (compétition, Un Certain Regard…) et des sections parallèles (Semaine de la Critique, Quinzaine des Cinéastes, Acid) prennent avant tout le pouls de la création cinématographique mondiale d’aujourd’hui, Cannes Classics demeure l’écrin du Festival de Cannes consacré au patrimoine et à son histoire. Après l’évènement Napoléon d’Abel Gance l’an dernier, c’est la restauration de La Ruée vers l’or de Charlie Chaplin qui sera dévoilée en pré-ouverture pour marquer les 100 ans du film. D’autres anniversaires sont prévus : les 25 ans d’Amours chiennes d’Alejandro G. Iñárritu qui avait électrisé la Semaine de la Critique à l’époque, le 25e anniversaire du Prix de la mise en scène à Yi Yi d’Eward Yang, projeté en version restaurée et en hommage au cinéaste taiwanais disparu prématurément, le 50e anniversaire de Vol au-dessus d’un nid de coucou de Milos Forman, les 50 ans de la Palme d’Or à Chroniques des années de braise de Lakhdar Hamina, les 90 ans de de Merlusse de Marcel Pagnol (auquel fera écho le film d’animation Marcel et Monsieur Pagnol de Sylvain Chomet en séance spéciale) ou encore le 120e anniversaire de la naissance du maitre japonais Mikio Naruse avec Nuages flottants restauré par la Toho. A côté de grands classiques comme Barry Lyndon de Stanley Kubrick en clôture, des restaurations d’œuvres plus rares sont également au programme comme le film irakien Saïd Effendi de Kameran Hosni. Le cinéma de genre n’est pas oublié avec un classique du début des années 90 : A toute épreuve de John Woo. Sans oublier deux westerns de George Sherman tournés à la frontière des années 40 et 50 (Le Mustang noir et Sur le territoire des Comanches) qui seront accompagnés et présenté par un ambassadeur de choc et grand admirateur du cinéaste : Quentin Tarantino. Des films se penchant sur l’histoire du cinéma sont au programme, dont une fiction signée Diane Kurys et inspirée de la relation Montand-Signoret : Moi qui t’aimais avec Marina Foïs et Roschdy Zem. Parmi les nombreux documentaires sur le cinéma programmés on trouve par exemple des portraits de cinéastes aussi différents que l’incontournable David Lynch récemment décédé (David Lynch, une énigme à Hollywood de Stéphane Ghez) et Bo Widerberg (Bo Being Bo Widerberg de Jon Asp et Mattias Nohrborg), ou encore des films que leurs enfants ont consacré à deux grandes figures : le directeur de la photo Pierre-William Glenn (Dis pas de bêtises ! de Vincent Glenn) et la comédienne Jayne Mansfield (My Mom Jayne: A Film by Mariska Hargitay de Mariska Hargitay). A noter aussi deux films qui interrogent le travail de comédiens d’aujourd’hui, d’une part Shia Laboeuf (Slauson Rec de Leo Lewis O’Neil ), d’autre part Raphaël Quenard (I Love Peru de Raphaël Quenard et Hugo David).