Carte blanche à Agathe Bonitzer au 45e Festival d’Amiens qui se penche sur les villes et l’apocalypse à l’écran (14 – 22 novembre 2025)

Rendez-vous automnal dans la capitale picarde, le Festival international du film d’Amiens a donné cette année carte blanche à la comédienne Agathe Bonitzer. En partant de La vie ne me fait pas peur de Noémie Lvovsky qui l’a marquée adolescente, Agathe Bonitzer a articulé ses choix autour des « grandes et petites amies », avec des films de formats très divers comme L’Amie de mon amie d’Éric Rohmer, Manue Bolonaise de Sophie Letourneur, J’ai faim, j’ai froid de Chantal Akerman. Parallèlement aux compétitions d’une vingtaine de courts et moyens métrages et d’une dizaine de longs métrages, comme Les Fleurs du manguier d’Aklo Fujimoto ou le documentaire Pédale rurale d’Antoine Vazquez qui poursuit son beau parcours depuis Cinéma du Réel au printemps, cette 46e édition propose plusieurs ensembles thématiques. Placée sous l’intitulé « Villes en mouvements », la première rétrospective revisitera l’histoire du cinéma en une vingtaine de titres aussi différents que Les Eternels de Jia Zgang-Ke, Grand Paris de Martin Jauvat, Metropolis de Fritz Lang, Playtime de Jacques Tati, Taxi Driver de Martin Scorsese, Taxi Téhéran de Jafar Panahi ou encore A Gaza de Catherine Libert qui résonne avec l’actualité tragique dans l’enclave palestinienne. Quant au programme au titre en apparence contre-intuitif, « Douce apocalypse », il portera sur des représentations cinématographiques de l’après fin du monde comme Le Monde, la chair et le diable de Ranald MacDougall, classique américain de la guerre froide, le documentaire expérimental Koyaanisqatsi de Godfrey Reggio ou le film d’animation japonais Junk Head de Takahide Ori. Côté animation toujours, cet ensemble sera l’occasion de saluer le talent de la réalisatrice Momoko Seko avec trois de ses courts métrages et une avant-première de son premier long métrage, Planètes, remarqué à Cannes, Annecy et dans de nombreux autres festivals depuis. A noter aussi le programme « Filmer collectif », une rencontre avec le cinéaste philippin Nick Deocampo et des séances jeunes public.